Première visite dans une famille birmane

Nous sommes samedi midi et rejoignons notre prof de birman à l’école, une femme d’une trentaine d’années qui comme la plupart des Birmans fait bien plus jeune que son âge. Gare aux pronostics !

Comme elle habite légèrement à la périphérie de Yangon, nous prenons le bus. Notre amie birmane nous paie le billet malgré notre refus persistant. Ici, pas de subtilités de zones pour savoir combien débourser pour un billet, le tarif est toujours le même, qu’importe le trajet! Sa maison se trouve à une demi-heure en bus.

Dans la cour, nous saluons sa fille et ses parents qui sont autour d’un réservoir d’eau en train de se laver avec pour simple tenue un pagne. Nous sommes surpris et un peu gênés de les déranger. Sommes-nous arrivés trop tôt ? Toutefois, ni notre hôte ni ses parents n’ont l’air d’être incommodés par la situation.

Notre amie nous fait le tour du propriétaire et nous saluons des dames affairées dans une cuisine séparée de la maison qui est constituée de deux murs en angle avec un toit.

Nous nous installons ensuite autour d’une table basse dans la maison et découvrons les photos et posters de mariages qui ornent les murs. Nous sommes tout heureux de découvrir les lieux et pouvoir passer ce temps avec sa famille.

La table est garnie de plats différents tels que des nouilles, soupes, poissons frits et plats de légumes qui nous sont pour la plupart inconnus. A ce moment, je (David) réalise que je connais très peu les codes culturels et ne sais pas trop comment me comporter. Je me remémore une des règles de politesse birmane qui est de refuser au minimum deux fois avant d’accepter quelque chose. Dès lors, j’attends qu’on m’invite deux à trois fois à manger avant de commencer.

 

En commençant le repas, nous constatons être les seuls à manger alors que le reste de la famille nous regarde. Des dizaines de paires d’yeux observent nos gestes. Finalement, notre amie accepte de nous accompagner et de manger avec nous.

Nous sentons leur bienveillance tout au long du repas. Ils nous demandent si nous aimons la nourriture et au bout d’un moment, je ne sais pas si je dois accepter par politesse ou au contraire refuser les plats proposés. Bien sûr, la solution consiste à décliner deux à trois fois sans hésiter.

 

Aline apprend à se mettre du thanaka sur le visage. C’est une lotion provenant d’un bois qui est à la fois un produit de beauté et de protection du soleil généralement utilisé par les femmes et les enfants.

Le temps file et l’heure des au revoir arrive. Nous n’avons pas vu le temps passer malgré la barrière de la langue. Heureusement, notre chère prof nous a fait la traduction au fur et à mesure. Nous repartons, plus motivés que jamais à apprendre le birman et avons été touchés par la générosité reçue. D’ailleurs, saviez-vous que le Myanmar est l’un des pays les plus généreux au monde ?

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