Les températures sont encore bien agréables ce mois de janvier. Il est toujours possible de marcher le matin pour se rendre au collège et j’en profite. Le collège en question se trouve réparti sur plusieurs étages d’un bâtiment aux abords d’un carrefour bien fréquenté à 20 minutes à pied de notre appart.
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Immeuble où se trouve le collège
Je pars donc de notre appart, salue le chauffeur du voisin du dessous, en birman bien sûr, traverse la grande route par étapes (une voie après l’autre), puis salue le vendeur de fleurs qui est toujours posté au carrefour de la route pour les vendre aux automobilistes arrêtés par le feu rouge.
Je continue et passe à côté d’un petit dispensaire et de plusieurs petits restaurants le long de cette artère bien chargée. Là, je bifurque à gauche et me retrouve dans une petite rue parallèle bien animée avec ses petits stands de nourriture, les quelques échoppes qui vendent un peu de tout, et l’échoppe de la couturière du coin.
J’entends un « dong », et c’est la file indienne des moines qui passent avec leurs éventails et leurs bols, annoncés par ce « sonneur » qui les précède pour que les gens sachent qu’ils peuvent leur faire une offrande de nourriture ou d’argent.
Je rejoins l’artère principale et passe l’arrêt de bus bondé de monde, bifurque à nouveau pour éviter la cohorte de pigeons nourris par le vendeur de cartes de téléphone et rejoins finalement le collège.
Je rentre dans ma classe et là, tous les élèves se lèvent et me disent : « Good morning, Teacher », les bras croisés en signe de respect.
Nous commençons le cours par un jeu en deux équipes sur le vocabulaire de la semaine. Cela démarre gentiment, mais ils se prennent vite au jeu, et bientôt, ils sont tous en train de décrire, à l’étudiant le dos tourné au tableau, l’expression que j’ai inscrite. Puis les choses sérieuses commencent… 😉
J’ai énormément de plaisir à enseigner, les élèves donnent leur meilleur, et c’est vraiment motivant! Le moment que j’apprécie le plus, c’est lorsque je vois un visage s’éclairer après une réponse à une question un peu hésitante!
Lorsque j’ai terminé d’enseigner la seconde classe, je me retrouve avec David, et c’est à notre tour d’être des élèves. Devoirs d’écriture, vocabulaires et exercices avec des dialogues typiques dans des situations de tous les jours. Notre prononciation laisse encore à désirer, mais heureusement, nous avons de la chance, nos profs de birman sont patientes avec nous!