Là-bas (si vous ne savez pas où, il faut lire la partie 1), le rythme de vie est complétement différent, on se lève avec le soleil (ou le chant des coqs), on se lave avant qu’il ne se couche.
Pour la petite anecdote, la première nuit, j’entends (David) soudainement un coq coqueriquer à tue-tête. Je m’émerveille d’avoir un réveil naturel jusqu’à ce que je me décide à jeter un coup d’œil à ma montre… il est 2 heures du matin. Tout à coup, je me demande qu’est-ce qui lui prend à ce coq de s’agiter avant l’aube et me questionne s’il ne souffre pas d’un certain décalage horaire?!:-)
En arrivant dans le village, nous nous sommes tout de suite sentis accueillis. Nous observons une vie plus simple avec une maison peu meublée, pas de lits, mais de simples nattes pour dormir. Pas d’évier ou encore de cuisinière, la cuisine se fait au feu de bois à l’extérieur de la maison. Nous nous sentons bien et apprécions cette simplicité même s’il est vrai qu’il nous a fallu plusieurs nuits pour nous habituer à la dureté du sol!
Le cadre paisible avec la nature qui nous entoure contraste avec Yangon. On entend les oiseaux chanter, ce qui remplace les nuisances sonores de la ville… le rêve pour nous!
David: Je découvre la douche à la rivière, dans un cadre idyllique avec vue sur les montagnes qui surplombent la rivière, avec un soleil descendant qui accentue la beauté du lieu et une eau rafraîchissante avec un léger courant, qui devient un des moments favoris de ma journée. C’est aussi une super occasion de développer une amitié avec les prothésistes en dehors du travail. Etant eux-mêmes appareillés avec une prothèse, je suis étonné par leur habileté, leur capacité à descendre les talus, se baigner avec la prothèse et finalement être capables de faire énormément de choses malgré le peu de moyens.
Aline: En fin d’après-midi, avant que le soleil se couche, voilà le temps de prendre la douche. Je me lance, couverte de mon longgyi (on se douche « habillé » puisque c’est à l’extérieur), je m’équipe d’une barre de savon, j’arrive au puits et il y a déjà quelques filles qui prennent leur douche. Je puise l’eau pour la mettre dans un seau, me verse de l’eau avec un bol et je me sens un peu observée. A ce moment, les filles m’indiquent la brosse à récurer et me montrent qu’il faut frotter la peau. Je suis perplexe mais j’essaie, cependant à la première tentative, je laisse tomber… ça fait super mal! Je ne me sens pas trop à l’aise, mais chouette de pouvoir expérimenter d’autres façons de faire.
Les soirs après le souper, nous initions nos nouveaux amis au jeu de cartes UNO, et ils deviennent tout de suite des fans. Un jeu rassembleur qui nous permet d’avoir des temps privilégiés de rire avec eux malgré la barrière de la langue.