Pourquoi partir?

Nous aspirons depuis le début de notre mariage (2005 !:-)) à partir à l’étranger pour partager nos compétences, sans avoir un pays spécifique en tête. Nous avons beaucoup voyagé, avec une expérience d’une année au Burkina Faso, ce qui nous a confortés dans notre désir de repartir à plus long terme dans un pays étranger.

Dès lors, nous avons toujours été fascinés par la découverte de nouveaux horizons et de visions du monde différentes, avec une sensibilité pour les personnes les plus démunies. La justice sociale nous tient particulièrement à cœur, et pouvoir s’engager dans ce sens est une grande source de motivation. Nous rêvons de pouvoir servir à l’étranger avec cette perspective sachant bien que nous ne sommes que deux grains de sable sur une plage qui s’étend à perte de vue. Pourtant, chaque grain de sable est important et forme la plage.

En 2017, nous nous sommes lancés dans une démarche pour partir à l’étranger. Aline est spécialiste RH avec de l’expérience comme responsable RH dans une organisation internationale et pour ma part, je suis titulaire d’une maîtrise en orthopédie technique avec une grande expérience dans l’appareillage des amputés sur Genève. Nos critères de recherche étaient d’avoir un projet pionnier dans une zone rurale avec peu d’accès à l’orthopédie, et le Myanmar s’est gentiment imposé à nous.

Nous avons découvert une nation qui s’ouvre, avec la possibilité pour les étrangers de pouvoir s’y investir. Nous avons trouvé un pays avec un besoin important en orthopédie technique. Le Myanmar, avec plus de 50 millions d’habitants et une superficie qui fait deux fois et demie l’Allemagne, compte environ 7 centres d’appareillage dans tout le pays. En comparaison, la Suisse, 8 millions d’habitants, compte une centaine d’entreprises dans le domaine de l’orthopédie technique. Les statistiques de 2016 que nous avons pu consulter donnent un pourcentage élevé (2.6% à 4.6%) de personnes souffrant d’un handicap physique. De plus, le Myanmar est aussi un des pays les plus touchés par les mines antipersonnel.

Par conséquent, l’idée de monter un « business social » d’atelier d’orthopédie et de formation dans ce domaine a émergé. L’objectif est de pouvoir combiner l’entrepreneuriat avec une action éthique et sociale qui influence de manière positive la société.

Nous avons effectué un voyage de prospection en mars 2017 pour sonder si nous nous imaginions vivre dans ce pays et nous engager dans un projet. Durant ce voyage, nous avons été touchés par l’accueil des Birmans, leur envie de s’ouvrir au monde extérieur et les possibilités qu’offre le Myanmar qui a un fort potentiel économique.

Nous nous sommes sentis à l’aise dans le pays, et cela a confirmé notre choix malgré les défis culturels et de langues que nous allons rencontrer.

Nous avons décidé de nous lancer et de lâcher notre vie suisse pour aller à la rencontre de personnes avec un arrière-plan différent. Nous nous réjouissons d’avance de pouvoir travailler en collaboration avec les Birmans sous le signe d’un partenariat qui soit un enrichissement mutuel et nous permette de grandir dans les valeurs qui nous sont chères.

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