Nous sommes confinés, comme les gens partout dans le monde. C’est pourquoi depuis fin mars, je ne peux plus enseigner à l’association où je travaille, et nous ne pouvons plus suivre de cours de birman.
Nous avons cherché comment aider la communauté et faire connaissance avec nos nouveaux voisins malgré la situation. Initialement, nous voulions organiser un repas et inviter tout le monde mais Covid oblige, nous avons dû renoncer.
Du coup, j’ai commencé à faire des masques pour les voisins. Un jour, David discutait avec un ami local, lui a dit que je faisais des masques et lui a demandé s’il en voulait quelques-uns. Il était très enthousiaste et lui en a demandé une centaine. A ce moment-là, j’en avais fait une trentaine que j’avais distribués aux voisins. David lui répond que oui, une centaine, cela devrait aller, mais qu’il va voir avec moi. J’entendais la conversation de loin et je me suis : “Eh ben, cela va en faire des masques!” C’est là qu’on a réalisé l’utilité de les produire et d’en fabriquer en plus grande quantité que juste pour le voisinage. Dernièrement, par exemple, j’ai pu également contribuer avec 200 masques lors d’une campagne de distribution de masques organisée par l’association où j’enseigne normalement.
J’avais commencé avec un masque qui a une “barrette” pour le nez et une pochette à filtre, mais quand il faut faire en grande quantité, la simplicité est de mise. J’ai vite adapté mon modèle. Je suis vraiment reconnaissante pour la personne qui m’a si gentiment vendu sa machine à coudre. Elle est réellement utile et utilisée à son plein potentiel.
Dans l’ensemble, c’est juste sympa de pouvoir faire connaissance avec les personnes qui vivent autour de nous et vraiment motivant de pouvoir participer et aider la communauté dans ces temps “d’attente »!
Sur une note plus méditative, c’était aussi très intéressant de voir la différence de point de vue entre nos pays où il y a ce débat de oui/non s’il faut porter un masque. Avec ce contraste entre une société individualiste où si ce n’est pas utile pour moi, je ne le fais pas et ici, dans une société communautaire où la question se pose moins puisque si tu peux protéger l’autre, c’est logique de porter un masque.
